Dernières nouvelles du martin-pêcheur

Bernard Chambaz

Flammarion

  • Conseillé par (Libraire)
    7 mars 2014

    Coup de coeur d'Olivier

    « Que nous demeurions inconsolables n’enlève rien à notre effort de tenir tête à la tristesse et à ma volonté d’écrire un livre joyeux »

    Le roman « Dernières nouvelles du martin-pêcheur » paru en ce début d’année chez Flammarion est un livre réjouissant malgré la question du deuil, de l’absence, de la disparition qui parcourt le livre.

    "C’est devenu un lieu commun de dire qu’il n’y a pas de mot pour désigner le père et la mère qui ont perdu un enfant » Bernard Chambaz a perdu son fils Martin il y a 19 ans sur une route d’Irlande. Véro, sa femme et l’auteur décident ensemble de repartir sur les routes américaines, d’Est en Ouest, là où précisément ils avaient sillonné le pays avec leurs trois enfants des années auparavant. Bernard Chambaz enfourche son vélo le matin du 11 juillet 2011 à Boston. Véronique le précède en Cadillac. Ils vont parcourir plus de 4000 kms en deux mois, direction Los Angeles, à la « recherche » de Martin. Martin ou « Kingfisher » le martin- pêcheur qui « reste cet être léger que la nature paraît avoir produit dans sa gaieté » et qui lui ressemble tellement.

    Outre l’émotion intense qu’il dégage, là où ce roman est étonnant, c’est à la fois ce désir d’avancer malgré la douleur encore présente : « Rouler, c’est aller de l’avant. Tant qu’on pédale, on est encore vivant » mais aussi les rencontres incroyables avec les mythes américains : Théodore Roosevelt, Abraham Lincoln, Charlie Chaplin, Charles Lindbergh … qui ont tous connu l’irréparable perte d’un enfant.

    Un livre unique et écrit dans une langue impeccable où l’on retient que « le deuil est compatible avec la joie »

    A lire et à conseiller.