Bien
EAN13
9782845921924
ISBN
978-2-84592-192-4
Éditeur
Presses du Châtelet
Date de publication
Collection
PRESSES DU CHA.
Dimensions
22 x 16 cm
Poids
442 g
Langue
français
Code dewey
158.12
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DES MÊMES AUTEURS

Erik Pigani

Qui a peur des années 80 ? en collaboration avec Nicolas Mélot, Éditions du Rocher, 1980.

Objectif succès, De Vecchi, 1988 ; De Vecchi/Poche, 1992.

L'Art de gérer son temps, De Vecchi, 1989; De Vecchi/Poche, 1990.

La Vie, avant, pendant, après et ailleurs, en collaboration avec Jean-Yves Casgha, Philippe Lebaud éditeur, 1989.

Channels : les médiums du Nouvel Âge, Belfond, 1989; Pocket, 1992.

Musique et Spiritualité, entretiens avec Monique Deschaussées, Dervy-Livres, 1990; Dervy, 1996 et 2004.

Et le divin dans tout ça ? entretiens avec Jean Charon, Albin Michel, 1998.

Psi, enquête sur les phénomènes paranormaux, Presses du Châtelet, 1999; J'ai lu, 2001.

Soyez zen, Presses du Châtelet, 2000.

Soyez yang, Presses du Châtelet, 2002.

La Psy : mode d'emploi (collectif), Marabout, 2003.

Channels, les voix de l'Au-delà, Presses du Châtelet, 2003.

Papa zen, Presses du Châtelet, 2004.

L'Art zen du temps, Presses du Châtelet, 2005.

Le Petit Zen du bonheur, Presses du Châtelet, 2006.

Le Petit Zen du jardin, Presses du Châtelet, 2006.

Flavia Mazelin Salvi

Maman zen, Presses du Châtelet, 2004.

Vivre zen à deux, Presses du Châtelet, 2005.

Le Petit Zen de l'amour, Presses du Châtelet, 2006.

Le Petit Zen du travail, Presses du Châtelet, 2006.

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eISBN 978-2-8459-2527-4

Copyright © Presses du Châtelet, 2006.

Quelle doctrine va plus loin
que les bouddhas et les patriarches ?
demanda un jour un moine à maître Yun-mên.
— Le gâteau de sésame, répondit le maître.

Kôan zen

INTRODUCTION

Vie zen, vie saine

De bric, de broc, et de zapping. Voilà, aujourd'hui, notre quotidien. Éclaté, morcelé, surchargé, surpressé. Une vie pleine à craquer d'activités, d'objets, d'informations, de communications. Avec, en arrière-plan, un sentiment pour le moins flottant : l'incertitude...

Auparavant, ce qui donnait confiance en la vie, nous permettait d'entrevoir l'avenir, de le préparer et de s'y préparer, portait un nom : la « cohérence ». C'est grâce à elle que l'on se sentait appartenir à un monde logique, ordonné, rassurant. Une société, avec ses qualités et ses défauts, certes, mais avec ses valeurs aussi ; une famille stable, un climat réglé, un système de croyances, sous forme d'une religion. Tout cela a désormais rejoint le chapitre des incertitudes incertaines... Plus rien ne sera jamais comme avant, chacun le sait, ou le ressent. Le problème, c'est que, faute de cohérence, on ne sait plus à quoi se préparer. La seule chose que l'on sait, à propos de notre avenir, c'est que l'on doit s'attendre à tout...

C'est le besoin de retrouver ce principe unificateur – retrouver des valeurs, un encadrement, sa propre unité intérieure, si ce n'est une certaine sécurité – qui explique, au moins en partie, le succès du bouddhisme en général et du bouddhisme zen en particulier en Occident ces dernières années. Ceux qui se sont intéressés à cette tradition spirituelle ont découvert, parfois avec étonnement, qu'il s'agit là d'une religion sans dogme, profondément enracinée dans la vie, attentive au bien-être quotidien, avec une vision du sens de l'existence et de l'Au-delà qui invite à la réflexion et non à la croyance aveugle. Et qui, finalement, ne nous demande qu'une chose : être soi-même. Voilà ce qui a appelé, et comme « réveillé », l'âme du public occidental. Un système cohérent, qui encadre à la fois le corps et l'esprit, l'être, les autres, l'environnement, le monde et l'univers...

Pour ce qui concerne le zen, c'est son aspect pratique, concret, lumineusement dépouillé et surtout individualisé qui appelle chacun d'entre nous. Le zen est exigeant, et il s'oppose radicalement au « trop » dans lequel nous surnageons. Mais ceux qui l'ont déjà approché, sinon pratiqué, ont pu découvrir une philosophie spirituelle qui rend au bon sens sa vraie valeur. Ce sacré bon sens, tant dévalorisé par un intellectualisme baigné de néofreudisme et relégué au rang des remèdes de bonne femme. Pourquoi ? Parce que le bon sens, par essence, est simple, trop simple. C'est pourtant à une recherche quotidienne de la simplicité que le zen nous invite. Dire que le zen est une philosophie pleine de bon sens ne signifie donc pas qu'il s'agit d'une pensée simpliste, ou simplette. En témoignent les kôans, ces fameux jeux d'esprit et paradoxes, pratiqués à longueur de journée dans les monastères zen qui pourraient donner du fil à retordre à bien des philosophes les plus érudits. « La simplicité n'empêche pas la complexité. La complexité empêche la simplicité », pourrait-on dire sous forme, justement, de kôan.

C'est donc en retrouvant le bon sens des choses de la vie que l'on remet sa vie dans le bon sens. Et c'est en retrouvant le chemin de la simplicité que se dessine, en arrière-plan, un univers cohérent, épuré du « trop », du surplus et des peurs du manque. Ce qui demande, tout de même, un certain travail. Être simple, soi-même, en pleine conscience dans le moment présent, est le cheminement de toute une vie. L'avantage, c'est que ce processus peut prendre la forme d'une auto-éducation soutenue par une discipline personnelle, accessible à chacun d'entre nous. C'est ce que nous avons voulu vous proposer avec ce guide du bien-être. Mais attention : il ne s'agit pas d'un livre sur le zen à travers la vie quotidienne, mais d'un guide pour la vie quotidienne à travers le zen. C'est pourquoi chacun des douze sujets que nous abordons dans la première partie concerne un aspect pratique de votre vie qui pourra, si vous en faites l'expérience, être à la fois simplifié et enrichi par l'esprit du zen. Vous pouvez même considérer ce guide comme un carnet de voyage qui vous invite à une aventure – et surtout pas à une quelconque conversion religieuse. Parce que, tout comme le zen, une aventure est un état d'esprit qui demande une ouverture à soi-même, aux autres et au monde. C'est ce même état d'esprit qui, sans aucun doute, sous-tend celui du bonheur...

Un jour, un sage indien était venu s'entretenir avec le Bouddha :

— J'ai entendu dire que le bouddhisme est une école de l'illumination. Quelle méthode utilisez-vous ? Quelle est votre pratique quotidienne ? demanda le sage.

— Nous marchons, nous mangeons, nous nous lavons et nous nous asseyons, répondit le Bouddha.

— Mais... tout le monde marche, mange, se lave et s'assied ! Qu'y a-t-il de si extraordinaire ?

— Sage homme, répondit alors le Bouddha, quand nous marchons, nous sommes conscients que nous marchons. Quand nous mangeons, nous sommes conscients que nous mangeons... Le plus souvent, lorsque les gens marchent, mangent, se lavent ou s'assoient, ils ne sont pas conscients de ce qu'ils sont en train de faire.

— Et c'est cela qui peut nous mener à l'illumination et nous ouvrir à la nature du bouddha ?

— Tous les êtres humains sont intrinsèquement des bouddhas, doués de sagesse et de vertu. Mais, parce que les esprits des hommes sont faussés par la pensée illusoire, ils ne peuvent pas s'en rendre compte.

L'histoire du zen

Historiquement, on peut dire que le zen est né en Chine au VIe siècle. Mais, on l'oublie souvent, sa véritable source remonte au Bouddha lui-même... presque mille ans auparavant !

Lorsque le prince Gautama Siddhârta est mort, en 480 av. J.-C., il était devenu le bouddha Shâkyamuni et avait laissé un enseignement considérable. Pourtant, il ne s'était jamais pris pour comme un prophète, un messie, un sauveur et encore moins comme un dieu. Il se savait simplement homme qui, après une quête incessante de vérité et de sagesse, était parvenu à la connaissance absolue. Et cela s'était passé à la faveur d'une illumination – l'expérience de l'Éveil – que, selon lui, chaque homme est capable de connaître à condition d'en prendre les moyens. Le Bienheureux en réalité n'a pas enseigné la doctrine qui doit être éprouvée intérieurement par soi-même. Ce message, d'une telle humilité, est le fondement même de l'ense...
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