EAN13
9782855397702
ISBN
978-2-85539-770-2
Éditeur
EFEO – École française d'Extrême-Orient
Date de publication
Collection
Monographies (170)
Nombre de pages
240
Dimensions
28 x 18,5 x 1,5 cm
Poids
500 g
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Confession et contrition dans bouddhisme chinois du Ve au Xe siècle

De

EFEO – École française d'Extrême-Orient

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Confession et contrition dans le bouddhisme chinois du Vè au Xè siècle Le bouddhisme, comme tout système religieux, accorde, dans ses pratiques une place importante à la confession et à la contrition. Mais il les conceptualise autrement que dans les religions judéo-chrétiennes. Présentes, dès l’origine, dans le bouddhisme indien, c’est en Asie orientale (Chine et Japon), domaine dont traite ce livre, que la confession et la contrition ont connu le plus grand essor. Elles concernent d’abord la communauté monastique, où la « confession » (tch’an-houei) joue un rôle de purification ; c’est surtout un rite de déclaration et de repentance des transgressions des règles de conduite monastique. Les moines chinois érudits, se fondant sur des traités traduit du sanskrit et des langues de l’Asie centrale, ont établi un lien entre la notion de vacuité et la confession des péchés : première étape sur la voie du salut, cette dernière mène aussi au paradis des buddha. Mais, selon les auteurs chinois, la vraie confession, celle qui purifie jusqu’à la racine, est la méditation sur le sens réel du « péché » (tsouei), qui, comme tout autre phénomène corporel ou spirituel, n’est que vacuité. Cette compréhension philosophique de la confession n’étant accessible qu’à une élite, des rites de confession y ont été substitués pour le fidèle, qui manque d’expérience religieuse et de pénétration philosophique. Celui-ci, durant sa méditation-confession, demande l’aide des buddha et bodhisattva divinisés. La réponse se manifeste sous forme de « vision » (siang). Les formules de confession rituelle prononcées par les moines renvoient non à des péchés déterminés, mais à toutes les fautes, commises en tout temps (passé, présent, avenir) par soi-même et par autrui. Pour les bouddhistes laïques, les traités de confession mettent l’accent sur la foi dans le Buddha et sa doctrine. Certains rites sont collectifs : la masse des fidèles assiste aux rites dits de « confession » (tch’an-yi) célébrés par les moines. Les dévots acquièrent ainsi de bons mérites et l’assurance d’un avenir paradisiaque.
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