Loyauté et patriotisme (le retour), Éducation et néo-conservatisme dans le Japon du XXIe siècle
EAN13
9782753592919
Éditeur
Presses universitaires de Rennes
Date de publication
Collection
Histoire
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Loyauté et patriotisme (le retour)

Éducation et néo-conservatisme dans le Japon du XXIe siècle

Presses universitaires de Rennes

Histoire

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Quel pays a vu, au cours de la décennie passée, son gouvernement mettre à mal
le principe de laïcité qui était au fondement même de son existence, et
affirmer la nécessité de « reconstruire l’État à partir de zéro » ? La Turquie
d’Erdogan ? Bonne réponse, mais aussi le Japon d’Abe Shinzô. Dans quel pays,
un dirigeant qui utilise l’éducation comme l’outil d’une reprise en main
idéologique de sa population, considère que les « écoles, collèges, lycées et
universités doivent être débarrassés au plus vite du “marxisme culturel” » ?
Bolsanaro au Brésil ? Deuxième bonne réponse, mais aussi Abe Shinzô et la
puissante Conférence du Japon à laquelle il appartenait. Quel est le pays dont
le gouvernement a entrepris une réforme de ses programmes scolaires afin
d’imposer sa conception de la nation et sa propre version de l’histoire ? La
Pologne de Kaczynski ? Oui encore une fois, mais aussi le Japon d’Abe Shinzô.
Un Premier ministre qui a réintroduit des cours de patriotisme dans les cursus
scolaires, qui a mis en valeur les « accomplissements spirituels
extraordinaires » des grandes figures de son histoire dans ses manuels ou
encore rendu obligatoire des cours d’éthique ? Orban en Hongrie ? Exact, mais
aussi et encore, Abe Shinzô au Japon. La plupart des réformes entreprises au
Japon en matière d’éducation depuis le début des années 2000 l’ont été pour
des raisons idéologiques. Qui le sait ? Pour la première fois depuis la fin
des années 1940, les politiques conduites par la plupart des gouvernements
japonais récents visent non pas à améliorer le système éducatif mais à
modifier profondément sa nature et sa finalité, l’objectif affiché étant de
rebâtir une école formant de « bons et vrais Japonais ». Une situation sur
laquelle l’assassinat d’Abe Shinzô, le 8 juillet 2022, n’aura aucun impact,
tant ses successeurs affichent aujourd’hui clairement, sur toutes ces
questions, leur volonté de mettre leurs pas dans les siens. Cet ouvrage, qui
donne beaucoup la parole aux Japonais eux-mêmes, est consacré à ces réformes
dont l’impact touche l’ensemble de la société et de la politique japonaises.
Il n’est pas sans enseignements pour nos propres sociétés.
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