- EAN13
- 9782706281389
- Éditeur
- FeniXX réédition numérique (Stock)
- Date de publication
- 1978
- Collection
- 0
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Livre numérique
Un groupe de touristes visite le cimetière militaire près du Mont Herzl à
Jérusalem. Tout à coup, il s’arrête devant un très beau monument de marbre sur
lequel est inscrit : « Ici gît Yaacov Rabinovitch, né le 26 juin 1920, à
Tarnopol, arrivé à Tel-Aviv le 14 mars 1938, mort au champ d’honneur le 18 mai
1948, le Soldat Juif Inconnu. » Intrigués, les touristes vont se renseigner
auprès du gardien du cimetière. - Vous connaissez son nom, dit l’un d’eux, sa
date de naissance, le jour de sa mort et vous l’appelez « Le Soldat Inconnu ».
C’est étrange ! - Pas du tout, réplique le gardien. Yaacov Rabinovitch était
connu à Tel-Aviv comme tailleur mais pas comme soldat. Cela se passait en 1948
au lendemain de la guerre d’Indépendance d’Israël. Pour faire face à la
nouvelle crise économique que traverse le pays, le ministre des Finances est
parti récemment pour les États-Unis où il est allé demander une aide
financière accrue à la Communauté juive. Au moment de prendre l’avion, le
ministre déclara aux journalistes : - Nous sommes au bord du gouffre. De
retour à Jérusalem, deux semaines plus tard, le ministre annonça : - Nous
avons fait un pas en avant ! 30 années séparent ces deux histoires, 30 ans
d’espoir, de miracles, de tragédies, mais aussi d’humour, cet humour légué par
l’éternel Juif errant et qui a subi en même temps que l’Homme israélien,
devenu libre et sédentaire, de profondes transformations. La réalité
quotidienne d’Israël a, en effet, sonné le glas de l’humour juif inventé dans
la Diaspora par - ou pour - des gens qui n’avaient pas de patrie.
Inévitablement, dans ce pays où le Juif est ouvrier d’usine, ministre ou
adjudant dans l’armée, la bonne blague juive n’a plus cours. Depuis qu’il
possède son État, le citoyen israélien prend comme « Têtes de Turc » les
hommes politiques, l’argent, l’armée, la religion, les nouveaux immigrants,
les émigrants, les Juifs de l’étranger et même... la cuisine. Ô Israël nous
raconte les 30 premières années de l’État hébreu. A l’aide de centaines
d’histoires, drôles ou dramatiques, tirées du répertoire local, Marc Hillel
s’est attaché à nous restituer un Israël inattendu, vrai, où la réalité de la
rue dépasse presque toujours la fiction.
Jérusalem. Tout à coup, il s’arrête devant un très beau monument de marbre sur
lequel est inscrit : « Ici gît Yaacov Rabinovitch, né le 26 juin 1920, à
Tarnopol, arrivé à Tel-Aviv le 14 mars 1938, mort au champ d’honneur le 18 mai
1948, le Soldat Juif Inconnu. » Intrigués, les touristes vont se renseigner
auprès du gardien du cimetière. - Vous connaissez son nom, dit l’un d’eux, sa
date de naissance, le jour de sa mort et vous l’appelez « Le Soldat Inconnu ».
C’est étrange ! - Pas du tout, réplique le gardien. Yaacov Rabinovitch était
connu à Tel-Aviv comme tailleur mais pas comme soldat. Cela se passait en 1948
au lendemain de la guerre d’Indépendance d’Israël. Pour faire face à la
nouvelle crise économique que traverse le pays, le ministre des Finances est
parti récemment pour les États-Unis où il est allé demander une aide
financière accrue à la Communauté juive. Au moment de prendre l’avion, le
ministre déclara aux journalistes : - Nous sommes au bord du gouffre. De
retour à Jérusalem, deux semaines plus tard, le ministre annonça : - Nous
avons fait un pas en avant ! 30 années séparent ces deux histoires, 30 ans
d’espoir, de miracles, de tragédies, mais aussi d’humour, cet humour légué par
l’éternel Juif errant et qui a subi en même temps que l’Homme israélien,
devenu libre et sédentaire, de profondes transformations. La réalité
quotidienne d’Israël a, en effet, sonné le glas de l’humour juif inventé dans
la Diaspora par - ou pour - des gens qui n’avaient pas de patrie.
Inévitablement, dans ce pays où le Juif est ouvrier d’usine, ministre ou
adjudant dans l’armée, la bonne blague juive n’a plus cours. Depuis qu’il
possède son État, le citoyen israélien prend comme « Têtes de Turc » les
hommes politiques, l’argent, l’armée, la religion, les nouveaux immigrants,
les émigrants, les Juifs de l’étranger et même... la cuisine. Ô Israël nous
raconte les 30 premières années de l’État hébreu. A l’aide de centaines
d’histoires, drôles ou dramatiques, tirées du répertoire local, Marc Hillel
s’est attaché à nous restituer un Israël inattendu, vrai, où la réalité de la
rue dépasse presque toujours la fiction.
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