La rue de Jérusalem, Les Habits noirs III
EAN13
9782374636856
Éditeur
La Gibecière à Mots
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
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La rue de Jérusalem

Les Habits noirs III

La Gibecière à Mots

Livre numérique

  • Aide EAN13 : 9782374636856
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Paul Féval (1816-1887)

"C’était un palier d’aspect misérable, mais assez spacieux, éclairé d’en haut
par un tout petit carreau dormant que la poussière rendait presque opaque.
Trois portes délabrées donnaient sur ce palier où l’on arrivait par un
escalier tournant, vissé à pic et dont l’arbre médial suait l’humidité. Les
trois portes étaient disposées semi-circulairement.

À droite et à gauche de l’escalier étroit, il y avait en outre deux recoins,
contenant quelques débris de bois de démolition, des mottes et des fagots.

Le jour allait baissant. On entendait aux étages inférieurs qui étaient au
nombre de trois, y compris le rez-de-chaussée, des bruits confus, où
dominaient les cliquetis de verres et d’assiettes. Une violente odeur de
cabaret montait l’escalier en spirale et n’avait point d’issue.

Sur le carré de ce dernier étage tout était relativement silencieux. Par la
porte de droite, sous laquelle il y avait une large fente, un murmure de
discrète conversation sortait avec une bonne odeur de soupe fraîche. Derrière
la porte du milieu, c’était un silence absolu. Ce qu’on entendait derrière la
porte de gauche n’aurait point pu être défini, et même l’oreille la plus sûre
aurait hésité sur la question de savoir si le martèlement périodique et sourd
qui faisait vibrer la cage de l’escalier venait de là ou de plus loin.

Il semblait venir de là, mais c’était comme voilé et comme affaibli par une
large distance. Néanmoins, à chaque coup, la cage de l’escalier subissait une
profonde secousse.

Dans le recoin à main gauche de l’escalier, on ne voyait rien, sinon l’amas
confus des pauvres combustibles, jetés là au hasard. Dans le recoin de gauche,
un rayon pâle, pénétrant au travers des fagots, éclairait un superbe chat de
gouttière, pelotonné, commodément occupé à se lisser le poil.

La première porte en montant à gauche portait le n° 7 et c’était sa seule
enseigne.

La porte du milieu, outre son n° 8, avait une carte collée à l’aide de quatre
pains à cacheter et sur laquelle était un nom, écrit à la plume : Paul Labre.

La troisième porte, celle d’où semblait venir le bruit périodique et
inexplicable, était marquée du n° 9."

Troisième opus des "Habits noirs".

Les Habits noirs sont toujours aussi vivaces. Cette fois-ci, leurs intérêts se
portent sur la famille de Champas et à une très riche paysanne. Qui de mieux
qu'un pseudo fils de Louis XVII pour appâter Ysole de Champas, fille bâtarde
du général de Champas ?
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