La Maladie de l’âme, Étude sur la relation de l’âme et du corps dans la tradition médico-philosophique antique
EAN13
9782251915203
Éditeur
Les Belles Lettres
Date de publication
Collection
Études Anciennes
Langue
français
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La Maladie de l’âme

Étude sur la relation de l’âme et du corps dans la tradition médico-philosophique antique

Les Belles Lettres

Études Anciennes

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La maladie de l’âme... la belle expression platonicienne n’a de cesse d’être
d’actualité. Non seulement elle est prompte à revenir d’époque en époque, mais
elle semble particulièrement friande de la nôtre. Que cette maladie désigne
une vague tristesse, un taedium vitae, ou, plus grave, une dépression, elle
implique tout à la fois la souffrance morale et la souffrance physique. L’âme
et le corps sont divisés mais se retrouvent dans la douleur si bien que « la
maladie de l’âme vient de ce que nous avons un corps ». De ce constat
paradoxal Jackie Pigeaud tire une histoire, celle du triomphe du dualisme, du
fardeau de l’âme et du corps contraints à être séparés et ensemble à
perpétuité. Cette histoire trouve son origine dans le monde grec, et plus
exactement dans sa philosophie. La division entre maladies de l’âme et autres
maladies, c’est-à-dire maladies du corps, appartient à la philosophie. La
médecine aurait été bien soulagée de cette partition. Est-ce à dire qu’elle
n’entendait pas être philosophique ? Sans doute : Hippocrate en offre un bon
exemple. L’accord, tacite, est le suivant : l’âme appartient au philosophe et
le corps au médecin. Cicéron s’occupe des passions et Galien suspend son
jugement dès qu’il approche la psyché. Chacun y trouve son compte mais les
conséquences sont importantes : la partition du champ des maladies, la place
du « malade » dans la société, les traitements à apporter, notamment à la
folie, dépendent de ce dualisme initial. Si le legs de la médecine gréco-
romaine est riche, il est aussi fort lourd et trouve des développements tout
au long de l’histoire de la médecine, jusqu’à la constitution au XVIIIe siècle
de la psychiatrie. D’une écriture et d’une pensée personnelles et profondes,
ce livre est un essai sur l’histoire de la pensée médicale, depuis l’Antiquité
jusqu’à nos jours. La Maladie de l’âme a été un succès dès sa parution, et ce
succès n’a pas été démenti depuis. L’ouvrage n’était malheureusement plus
disponible : « les livres ont leur destin » commentait l’auteur. Avec cette
édition revue et augmentée, accompagnée d’une préface nouvelle, le livre
connaît enfin le sort qu’il mérite.
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