Beso de la muerte

Gilles Vincent

Jigal

  • Conseillé par
    8 avril 2013

    « Il était cinq heures du soir à toutes les horloges. Il était cinq heures à l’ombre du soir ! »

    17 août 1936. Espagne. Entre les villages de Viznar et Alfacar. Près de Grenade.

    « La camionnette bâchée, une fois à mi-distance des villages quitta la route et s’engagea sur un chemin étroit qui menait à une ferme…Les portières claquèrent dans la nuit ainsi que des ordres, comme des fusils…
    Le chef des miliciens demanda aux quatre prisonniers de s’avancer de quelques mètres, jusqu’au bord d’un trou…
    - Toi, le poète, tu te mets sur le côté. Les autres, à genoux. »

    Le poète qui va être exécuté c’est Federico Garcia Lorca.
    Il a trente-huit ans. Il vient de terminer sa dernière pièce de théâtre, « La maison de Bernardo Alba ».
    Bien que n’ayant jamais participé à la moindre action politique, il sera, comme des milliers d’autres, victime du franquisme, une sale espèce de national-catholicisme, largement et ouvertement soutenu par l’Eglise espagnole…amen !

    El Capitan, chef d’escadron, vient de sévir.
    Le poète espagnol, hors du commun, humilié agonise dans un trou…une fosse commune.
    Mais tout le monde le sait bien les poètes ne meurent jamais…

    2011. Le commissaire de la PJ de Pau, Thomas Roussel, se marie avec Dénia Cabrini.
    Il danse sous les ritournelles italiennes.
    Dans sa nuit de noces il reçoit un coup de téléphone, comme un coup de massue.
    Claire, son ex, (presque, à peine, peut-être oubliée ?) l’appelle de Marseille.

    Un appel à l’aide, au-secours.
    Menacée de mort par un certain…El Capitan…

    Tiens, tiens !

    Le lendemain, à Marseille, des cheminots découvrent, entre deux rails, un corps calciné.
    La (déjà célèbre ?) commissaire Aïcha Sadia est sur le (mauvais) coup.

    L’Histoire sombre du franquisme et des magouilles politiques (les ombres de Chirac et de Felipe Gonzales rodent) va s’offrir à nous, lecteurs pris au vif du sujet, agrippés aux pages, embarqués dans des traquenards, des explosions, des fausses pistes et de vrais salauds.

    Ce polar de Gilles Vincent est tendu et prenant.
    Une belle décoouverte pour moi et je vous souhaite, chers lecteurs, le même plaisir de lecture.

    Ce polar est sélectionné pour le Prix Landerneau Polar 2013.
    Il mérite récompense !
    Qu’on se le dise !