Toutes les femmes sauf une

Maria Pourchet

Fayard/Pauvert

  • Conseillé par
    16 avril 2024

    mère, maternité

    La narratrice parle à sa fille qui vient de naître et qui brisera le cycle des femmes de la famille.
    L'histoire de cette femme m'a rappelé ma propre histoire et les injonctions de ma propre mère (qui sont des titres de chapitres) : Je ne suis pas ta copine, tu me diras merci, débrouille-toi, tu ne seras pas la dernière...
    J'ai aimé que ce roman raconte que l'on peut se sortir de la souffrance de sa génitrice et ne pas reproduire sur son propre enfant le cycle de la douleur.
    Une lecture qui m'a parlé et dont j'ai noté pleins de passages.
    Quelques citations :
    En attendant la maison j'en profite, c'est quelqu'un sur qui compter. (p.30)
    Silence, pense au Sahel, aux Yougoslaves et surtout à elle. Elle, son enfance de merde à elle, le monopole de la souffrance qui la dispense de m'épargner. (p.47)
    Je me materne très bien toute seule. Parce que la mère, c'est moi. (p.132)
    L'image que je retiendrai :
    Celle des dames roses (les aide-soignantes) qui sont seules à apporter de l'aide à cette nouvelle maman.


  • Conseillé par
    14 octobre 2018

    Tu seras une femme, ma fille

    C’est une longue lettre que l’auteure adresse à sa fille nouveau-née. La violence et la douleur de l’enfantement, le bouleversement hormonal, la peur de mal s’y prendre, la culpabilisation des infirmières… à peine l’enfant parue, le berceau semble déjà bien lourd. Alors, comme on chanterait une berceuse, Maria Pourchet raconte une histoire à son bébé, une histoire de mères et de filles qui rappelle Annie Ernaux, tressée de mots par l’accouchée écorchée vive.

    **Langue maternelle**

    Depuis l’enfance, tout est affaire de langue, et l’expression « langue maternelle » prend ici tout son sens. L’auteure veut coucher sur le papier les mots reçus comme des coups de la part de sa propre mère exigeante, rêche et mal aimante - parce que sans doute mal aimée : « Tu la vois celle-là ? », « Tu vas le payer », « Ne te fais pas remarquer », « T’as pas intérêt » ; voilà ce qu’elle a entendu et intégré depuis toute petite, et en prime : « Tu me remercieras ».

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