Au revoir, facteur !, Roman régional
EAN13
9782874891786
ISBN
978-2-87489-178-6
Éditeur
Weyrich
Date de publication
Collection
TERROIR
Poids
500 g
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Au revoir, facteur !

Roman régional

Weyrich

Terroir

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«Le nouveau arrivera de Dinant par le train de 5 h 30, lundi matin. Je compte sur vous pour l'accueillir en allant réceptionner le courrier. Ce sera le début de son apprentissage... »
« Le nouveau arrivera de Dinant par le train de 5 h 30, lundi matin. Je compte sur vous pour l'accueillir en allant réceptionner le courrier. Ce sera le début de son apprentissage... »
1967. Tout change ! Antoine Pierlot, facteur depuis plus de trente ans, se voit adjoindre un nouveau compagnon de travail appelé à marcher sur ses pas lorsque sera venu le temps de prendre sa retraite. Va-t-il devoir tout partager avec ce blanc-bec ? Distribuer le courrier et la gazette, c'est facile, mais l'autre comprendra-t-il les années de confiance partagée, les amitiés discrètes, les petits services, les confidences mesurées ? Et les secrets ? Comment abordera-t-il la jeune Griet, infirme, madame Henriette qui attend en vain le retour de son fils, la solitude de Nora avec ses jumeaux ? Sans compter qu'il y a le mystère de ces lettres grises qui attristent le regard de Perrine, la jolie cabaretière... Et même, comment imaginer se détacher de tout cela un jour ?
Un roman truffé de mystères et de secrets qui vous plongera dans le décor de l'Ardenne belge des années 60.
CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE
- "Attendrissant et délicieusement écrit ! A découvrir" (RTBF)
A PROPOS DE L'AUTEUR
Romancier et auteur nouvelles, Jules Boulard est diplômée de philologie romane. Aujourd'hui retraité, il fut professeur de latin, grec, français et histoire dans plusieurs établissements scolaires de Wallonie. Il est également membre de la Société des poètes français.
EXTRAIT
Du képi, la pluie dégouline sur la visière, de la visière au nez, du nez aux lèvres et au menton. De temps en temps, Pierlot – Antoine, pour chacun au village – passe la langue, avale quelques gouttes fraîches, puis, indifférent au trop-plein qui s'écoule entre col et cou, adresse un clin d'œil de défi aux nuages de plomb, et, sans s'inquiéter d'être entendu, lance à la cantonade :
— À votre santé, là-haut !
Comme chaque premier lundi du mois, il doit forcer sur la barrière rouillée qui gémit toujours un peu plus que la dernière fois. Elle refuse de s'ouvrir largement, ce qui l'oblige, facteur, à pousser le sac en avant pour se faufiler en évitant de frotter sa cape ruisselante contre la maçonnerie lépreuse. Depuis plusieurs semaines, les bourrasques de novembre secouent et brassent des quantités de feuilles. La petite allée s'efface sous des débris pourrissants, les branches mortes et la mousse. Les ronces noircies, fanées, envahissent ce qui devait ressembler jadis à un jardinet anglais.
Les têtes de roches disparaissent sous le lierre rampant et les touffes hirsutes des chiendents.
Ici, le temps s'est arrêté.
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