Tout finit par des chansons
EAN13
9782809800883
ISBN
978-2-8098-0088-3
Éditeur
Archipel
Date de publication
Collection
ARTS ET SPECTAC
Nombre de pages
294
Dimensions
10 x 10 x 2 cm
Poids
384 g
Langue
français
Code dewey
782.421
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Tout finit par des chansons

De

Archipel

Arts Et Spectac

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DU MÊME AUTEUR

La Chanson française des origines à nos jours, Nathan, 1980.

Histoire de la chanson française de 1930 à nos jours, Nathan, 1986.

Dès que le chant soufflera... (avec Renaud), Le Livre de Poche, 1993.

Trenet par Trenet, Éditions n° 1, 1993.

La Chanson française à travers ses succès, Larousse, 1994.

L'Hymne à l'amour (avec Édith Piaf), Le Livre de Poche, 1994.

Yves Montand : la Chansonnette, Éditions n° 1, 1995.

Les Années twist, Éditions n° 1, 1996.

Un siècle de rire (avec Jacques Mailhot), Éditions n° 1, 1996.

La Chanson française et francophone (avec Yann Plougastel), Larousse, 1999.

Y'a d'la France en chansons (collectif), Larousse, 2001.

Y'a d'l'amour en chansons (collectif), Larousse, 2002.

Charles Aznavour, un homme et ses chansons, Le Livre de Poche, 2003.

La Petite Histoire des grands succès de la chanson (avec Jean-Pierre Saka), L'Archipel, 2005.

Les Plus Beaux Manuscrits de la chanson française (avec Serge Levaillant et Jacques Pessis), La Martinière, 2006.

L'Histoire de France en chansons (collectif), Larousse, 2007.

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eISBN 978-2-8098-1115-5

Copyright © L'Archipel, 2008.

À ma femme, Jacqueline, et à mes enfants :
Marie-Laure, Jean-Claude et Jean-Pierre,
sans oublier mon petit-fils, Jean-Baptiste.

Préface

Interrompre ses études à l'Institut d'optique pour entrer dans l'univers de la chanson, « il faut l'faire » ! Eh bien « il » l'a fait ! Pierre Saka est depuis ses dix-huit ans perclus d'amour, d'abord pour le jazz, puis pour la chanson.

Cette planète nouvelle pour lui, il l'a explorée dans tous les coins et recoins. Du chanteur balbutiant qui faillit se lancer en duo avec Aznavour à l'auteur confirmé qu'il est devenu, il a connu tout le monde. De Jacqueline François à Yves Montand, en passant par les yé-yé, il a été le parolier à succès d'au moins trois générations.

Sa pugnacité et l'éclectisme des sujets qu'il a choisi d'écrire lui ont offert – ainsi qu'à nous – une grande diversité d'émotions. On lui doit bon nombre de succès que le public chante encore dans la rue aujourd'hui. C'est ce que l'on appelle la chanson populaire.

Ses préférences ont pour nom Maurice Chevalier, Piaf, Brassens, Béart, Ferré, Johnny Hallyday et Eddy Mitchell... Il nous livre ici quantités d'anecdotes sur les gens du métier qu'il a fréquentés. Grâce à lui – et à Laurent Voulzy –, nous nous sommes souvenus encore récemment de ce qui arrive « quand vient la fin de l'été sur la plage... ».

Eh oui, cher Pierre Saka, en voilà une idée qu'elle était bonne de nous faire revivre – ou découvrir pour d'aucuns – toute une époque luxuriante de chansons que nul n'a connue mieux que toi. Rien que pour cela, je ne serai pas le seul à te dire merci.

Avant-propos

Il m'arrive souvent de rencontrer des journalistes. En général, je les connais. L'inverse est plus rare.

Un jour, par exemple, je me trouve en compagnie d'un copain dans un de ces interminables couloirs qui, lorsqu'on sait exactement où l'on va, font le charme de la Maison de la Radio. Nous y croisons un journaliste que mon ami semble bien connaître. Il fait les présentations:

— Tu connais Pierre Saka ?

Le monsieur, très étonné, me regarde et après un instant de réflexion me dit :

— Ah ! c'est vous, Pierre Saka ?

Je constate vite qu'il s'y connaît en chanson, du moins en période yé-yé, car il poursuit :

— C'est vous qui avez écrit « Baby John », « Oh Lady », et des tas d'autres titres pour Les Chats Sauvages, Dick Rivers, Les Chaussettes Noires, Eddy Mitchell ?

J'acquiesce en souriant : ma modestie dût-elle en prendre un coup, j'avoue que ce n'est pas désagréable d'être reconnu ! Et le bonhomme ajoute :

— Ravi de vous rencontrer : quand j'étais môme, je voyais tout le temps le nom de Pierre Saka au dos des pochettes de disques mais, jusqu'à ce jour, vous n'étiez pour moi qu'une signature. Maintenant, je sais que vous existez vraiment !

— Eh oui ! J'en ai écrit, des chansons, mais pas seulement à cette époque ! Il y a eu un avant et un après.

Un journaliste, par définition, fait preuve de curiosit é. La rencontre se poursuivra autour d'un verre, dans un bistrot voisin. Ceux qui me connaissent savent bien que j'ai tendance à bavarder facilement : difficile de m'arrêter lorsque je suis lancé sur un sujet qui me passionne !

On a tous dans le cœur et en mémoire ces images en noir et blanc, puis en couleur, que nous repasse souvent la télé dans les émissions teintées de nostalgie. Mais remarquez ceci : lorsque Piaf s'avance sur la scène de l'Olympia et qu'elle se campe devant le micro, elle annonce – par exemple – dans un silence quasi religieux: « Sur des paroles de Claude Delécluse et Michèle Senlis et une musique de Marguerite Monnot : “Les Amants d'un jour”. Et le public applaudit aussitôt les auteurs et compositeurs de la chanson. C'était il y a fort longtemps et toutes les grandes vedettes de l'époque (Maurice Chevalier, Yves Montand et tant d'autres) faisaient de même. Elles citaient ceux qui avaient œuvré dans l'ombre, ceux par qui la chanson avait été écrite. Ils sont rares, ceux et celles qui, à l'instar de Juliette Gréco, font perdurer cette belle coutume...

J'ai rarement eu cet honneur. Être cité en tant que parolier de « cette chanson que vous allez entendre... », j'y ai eu droit quelquefois, grâce à Henri Salvador ou Jacqueline François, mais ma carrière d'auteur a connu son apogée dans les années 1960, au temps des yé-yé, et on imaginait mal Dany Logan et les Pirates prendre le temps d'annoncer aux jeunes en délire du palais des Sports : « Sur des paroles de Pierre Saka : “Je bois du lait !” », ou Dick Rivers et ses Chats Sauvages respecter la tradition et présenter entre deux rock'n'roll endiablés mais avec un peu d'humour : « Sur des paroles de Pierre Saka, voici “Est-ce que tu le sais ?”. »

Il avait bien raison, le journaliste de la Maison de la Radio : personne ne nous connaissait, nous les auteurs, les adaptateurs des tubes qui faisaient un tabac. Personne, sauf ceux qui avaient la curiosité de regarder au verso des pochettes de ces 45 tours qui firent alors la fortune des maisons de disques.

Aujourd'hui, l'heure est à la musique numérisée, dématérialisée, véhiculée par les réseaux d'Internet et stockée dans les baladeurs mp3. Un minuscule support de quelques grammes pour des milliers de chansons : on peut se demander si, à force, le plaisir consiste à stocker ou à écouter ! Il n'empêche : sans renier le progrès, sans cultiver une nostalgie exclusive, il faut bien admettre qu'ils étaient beaux, ces fameux vinyles, ces 45 tours EP (EP pour extended play, soit quatre titres par disque), aux pochettes de papier glacé arborant les portraits en couleur des vedettes. On ne disait d'ailleurs plus « vedettes » mais « idoles » !

La mode, chacun le sait, est un éternel recommencement. Actuellement, les collectionneurs de ces 45 tours mythiques n'ont jamais été aussi nombreux, on voit même des maisons de disques ressortir nos anciens 45 tours au format CD, à l'identique, pochette comprise. Et le public en redemande. La preuve ? Il suffit de constater avec quel enthousiasme il s'est rué aux concerts « Nouvelle vague » de Sylvie Vartan, qui début 2008 remplissait le palais des Congrès, de mesurer l'exceptionnel succès, en 2006, du disque de reprises Septième vague, signées Laurent Voulzy, ou encore d'observer l'engouement pour les tournées qui regroupent tous ces chanteurs des années 1960 : ces fameuses « idoles » sur le retour desquelles personne, il y a peu, n'aurait parié.

C'est tout cela que nous évoquons avec ce journaliste, dans les couloirs de la Maison de Radio qui m'est si chère, puis au bistrot...

Au fil des titres de chansons et des interprètes dont les noms nous rappellent d'innombrables souvenirs, l'idée fait petit à petit son chemin. Je suis sur le point de la formuler quand mon interlocuteur me devance : « Que de souvenirs,...
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