- EAN13
- 9782490521180
- ISBN
- 978-2-490-52118-0
- Éditeur
- FOOD
- Date de publication
- 29/08/2023
- Nombre de pages
- 88
- Dimensions
- 16,5 x 2,4 x 1,2 cm
- Poids
- 462 g
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Offres
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18.00
Delestre se remet à la page (L'Est Républicain, 29 août 2023)
Chefs-d’œuvre de la littérature, modestes plumitifs, scribouillards ou grands écrivains… Sans oublier les éditeurs plus ou moins sur le coup, Philippe Delestre les réunit tous en un nouvel album plein d’humour et d’amour : « La Vie des Livres ». Qui, bien sûr, n’est pas toujours simple !
Il a pris parti de dessiner ce qu’il ne sait pas faire. « Ce ne sont donc pas les sujets qui manquent, il faut le reconnaître ! » De quoi alimenter toute une carrière de dessinateur de presse même, dont plus de quatre décennies à la Une de notre journal.
Or Philippe Delestre ne sait pas écrire. C’est lui qui le dit…
« N’ayant donc pas les moyens d’être un écrivain, je les dessine. » Abondamment ! Jusqu’à en faire le sujet de son tout nouvel album, « La vie des livres ».
Car à défaut d’écrire, le dessinateur les a fréquentés très régulièrement, les romanciers, grands auteurs ou scribouillards.
Ne serait-ce qu’en tant que lecteur, avec une tendresse et/ou admiration pour Maurice Genevoix (« qui écrit merveilleusement bien »), pour Gionot (« que je préfère à Pagnol, car ses personnages sont plus sympas »), ou encore Camus.
Mais il les a aussi approchés à titre de simple voisin sur les tables de dédicace. Où il a pu observer vers et travers de ces gens de plume qui, paradoxalement, avaient parfois l’ego plombé. « En tout cas surdimensionné. Contrairement à un Marcel Aymé réputé pour parler très peu.
Au point qu’un jour, sur un salon, une dame s’est approchée. “J’ai parié avec mon amie de vous faire dire au moins quatre mots”, lui annonce-t-elle. Réponse de l’écrivain : “Vous avez perdu !” »
Bref, Delestre s’amuse de ce petit monde où s’associent génies et coteries, et parfois chefs d’œuvre inoubliables à qui il fait référence avec humour. Une vague approchant la plage se voit intimer de la mettre en sourdine lorsque l’estivant dévore
« Le silence de la mer » ; un érudit se découvre la bosse de la littérature après avoir reçu un coup… de L’Assommoir. Tops et Flops, comme le suggère le sous-titre de son album.
Le critique littéraire sort son flingue, le plumitif ignore s’il doit tremper sa plume dans le miel ou le fiel, et Flaubert est livré par tombereaux comme le thon à l’arrivage du bateau de pêche. Quant à l’éditeur, il sort sa hache pour s’assurer que son auteur écrira court… Ce monde de papier, sous le crayon de Delestre, se fait aussi bien férocement drôle que drôlement féroce.
(...)
« Je refuse simplement de croire à sa fin. C’est pour moi quelque chose de sacré, même si je mets en ligne chaque jour un de mes dessins sur les réseaux sociaux. C’est bien simple : je n’imagine pas passer une journée sans ne serait-ce que feuilleter un livre. Et même vierge, une page peut me ravir, pour sa douceur sous les doigts qui s’aventurent à la caresser ! »
Le poids des mots, la caresse du papier…
● Lysiane Ganousse
Chefs-d’œuvre de la littérature, modestes plumitifs, scribouillards ou grands écrivains… Sans oublier les éditeurs plus ou moins sur le coup, Philippe Delestre les réunit tous en un nouvel album plein d’humour et d’amour : « La Vie des Livres ». Qui, bien sûr, n’est pas toujours simple !
Il a pris parti de dessiner ce qu’il ne sait pas faire. « Ce ne sont donc pas les sujets qui manquent, il faut le reconnaître ! » De quoi alimenter toute une carrière de dessinateur de presse même, dont plus de quatre décennies à la Une de notre journal.
Or Philippe Delestre ne sait pas écrire. C’est lui qui le dit…
« N’ayant donc pas les moyens d’être un écrivain, je les dessine. » Abondamment ! Jusqu’à en faire le sujet de son tout nouvel album, « La vie des livres ».
Car à défaut d’écrire, le dessinateur les a fréquentés très régulièrement, les romanciers, grands auteurs ou scribouillards.
Ne serait-ce qu’en tant que lecteur, avec une tendresse et/ou admiration pour Maurice Genevoix (« qui écrit merveilleusement bien »), pour Gionot (« que je préfère à Pagnol, car ses personnages sont plus sympas »), ou encore Camus.
Mais il les a aussi approchés à titre de simple voisin sur les tables de dédicace. Où il a pu observer vers et travers de ces gens de plume qui, paradoxalement, avaient parfois l’ego plombé. « En tout cas surdimensionné. Contrairement à un Marcel Aymé réputé pour parler très peu.
Au point qu’un jour, sur un salon, une dame s’est approchée. “J’ai parié avec mon amie de vous faire dire au moins quatre mots”, lui annonce-t-elle. Réponse de l’écrivain : “Vous avez perdu !” »
Bref, Delestre s’amuse de ce petit monde où s’associent génies et coteries, et parfois chefs d’œuvre inoubliables à qui il fait référence avec humour. Une vague approchant la plage se voit intimer de la mettre en sourdine lorsque l’estivant dévore
« Le silence de la mer » ; un érudit se découvre la bosse de la littérature après avoir reçu un coup… de L’Assommoir. Tops et Flops, comme le suggère le sous-titre de son album.
Le critique littéraire sort son flingue, le plumitif ignore s’il doit tremper sa plume dans le miel ou le fiel, et Flaubert est livré par tombereaux comme le thon à l’arrivage du bateau de pêche. Quant à l’éditeur, il sort sa hache pour s’assurer que son auteur écrira court… Ce monde de papier, sous le crayon de Delestre, se fait aussi bien férocement drôle que drôlement féroce.
(...)
« Je refuse simplement de croire à sa fin. C’est pour moi quelque chose de sacré, même si je mets en ligne chaque jour un de mes dessins sur les réseaux sociaux. C’est bien simple : je n’imagine pas passer une journée sans ne serait-ce que feuilleter un livre. Et même vierge, une page peut me ravir, pour sa douceur sous les doigts qui s’aventurent à la caresser ! »
Le poids des mots, la caresse du papier…
● Lysiane Ganousse
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