Minuit sur le monde

Le soleil avait peine à se lever. Chaque matin un peu plus. La paresse, le manque d’envie, la mélancolie, la vieillesse peut-être. Un vingt décembre, ancien calendrier, il resta couché. Les montres se figèrent sur minuit-pile exactement. L’aube avait disparu. Depuis, seules les secondes trottent encore. C’était il y a longtemps. Plus personne ne s’en étonne nuitamment, il a bien fallu continuer de vivre, malgré tout.


Sublimé par les illustrations d’edwood, Jules Pétrichor signe un premier roman ponctué d’humour et terriblement lucide qui nous emmène à la rencontre de femmes et d’hommes qui agissent dans l’ombre, ces enragés, ces engagés ces colibris du quotidien, pour que l’aube se lève enfin.