Rencontre avec René Frégni mercredi 14 mars 2018 15h

« Elle est née dans cette vallée où coule le Verdon. Je l’ai aperçue il y a dix-huit ans, elle faisait craquer la neige sur ce même chemin, les amandiers étaient blancs. Il y a dix-huit ans que je la regarde marcher sur tous les chemins trempés, glacés ou éclatés par nos étés torrides. Elle est sur ces chemins comme sur chaque page de mes cahiers ».

7,80

Dans un décor qui n'est pas sans rappeler le cinéma italien d'après-guerre, René-Jean évoque son enfance.Au long de son roman d'aventures, il découvre la magie des salles obscures, la férocité des enfants, la beauté des jambes des femmes, la violence de l'injustice.Le sordide y atteint parfois au sublime et n'y manquent ni l'émotion ni la drôlerie.La passion qu'il voue à sa mère agit comme garde-fou aux tumultes de sa vie, comme borne à sa souffrance et à sa rage d'enfant révolté. Le récit s'achève avec sa première incarcération : le voleur laisse son enfance aux portes de la prison.


7,40

Que la partie de pétanque soit finie ou pas, à cinq heures pile Antoine est devant la grille de l'école. Marie, sept ans, lui saute dans les bras. Pour ce facteur, veuf depuis peu, c'est le plus beau moment de la journée. Jusqu'à ce 10 mai où Antoine arrive avec un quart d'heure de retard à l'école. Dans l'intervalle, Marie a disparu, kidnappée.On ne s'endort jamais seul s'ouvre comme un précipice, creusé dans la détresse d'un père. Sans répit, le vertige broie chaque espoir, chaque indice. Malgré les efforts de Camille Ferréol, la maîtresse d'école, de Jacky Costello, le caïd, de Martine, dite Tania la Pute Bleue, nul ne parvient à enrayer l'engrenage. La rage au cœur, Antoine quadrille Marseille. Sa traque, guidée par la tendresse, puise alors sa puissance dans la violence couleur vengeance.Un suspense implacable, noué dans l'émotion même.
On ne s'endort jamais seul s'ouvre comme un précipice, creusé dans la détresse d'un père, et se poursuit en suspense implacable, noué dans l'émotion même.


7,40

Charlie Hasard habite à Marseille. Ce solitaire ne connaît que deux passions : l’écriture et la boxe. Il a subi de nombreux échecs auprès des éditeurs, et trouve un exutoire dans les séances d’entraînement. Quand un de ses textes attire enfin l'attention d’un éditeur parisien, Charlie est persuadé que sa vie va enfin changer… C’est en réalité le début pour lui d’un effrayant engrenage. L’histoire de cet écrivain cherchant ses mots à coups de pioche se déroule dans le cadre lumineux et violent de Marseille, que René Frégni décrit avec le lyrisme sensuel qui est sa marque. Sous la ville rouge : à la fois un thriller redoutablement efficace et une fable sur le désir d'écrire.
Charlie Hasard habite à Marseille. Ce solitaire ne connaît que deux passions : l’écriture et la boxe. Il a subi de nombreux échecs auprès des éditeurs, et trouve un exutoire dans les séances d’entraînement. Quand un de ses textes attire enfin l'attention d’un éditeur parisien, Charlie est persuadé que sa vie va enfin changer…


7,80

«Avais-je été plus heureux ? Y avait-il d'un bout à l'autre de la terre homme plus comblé ? Je roulais vers la frontière et il n'y avait plus qu'une chose dans l'immensité de l'univers, une seule et unique chose sous l'infinie limaille d'étoiles : l'amour de Mina ! Tout le reste avait disparu, Pierre, Juliette, mes amis d'autrefois, les idées auxquelles j'avais pu croire un instant, tout le froid de ma solitude, les gens heureux, ceux qui n'en peuvent plus, les seaux de sang à la face du monde, la bombe quelque part sur nous entre les dents de Dieu. Tous les bébés qui plantent dans la vie, en cette seconde, leur premier braillement parce que d'autres s'engagent à jamais dans les couloirs de la nuit.»René Frégni nous livre le roman sensuel et féroce d'une passion. Cette obsession d'amour oppose et unit dans la lumière aveuglante et tragique du Sud des êtres dangereusement libres, fiers et tendres comme des loups.


18,00

Lorsque le douzième coup de midi tombe du clocher des Accoules, un peu plus bas, sur les quais du Vieux-Port, les poissonnières se mettent à crier : «Les vivants au prix des morts !» Et chaque touriste se demande s’il s’agit du poisson ou de tous ces hommes abattus sur un trottoir, sous l’aveuglante lumière de Marseille… À Marseille, René n’y va plus que rarement. Il préfère marcher dans les collines de l’arrière-pays, profiter de la lumière miraculeuse de sa Provence et de la douceur d’Isabelle. Il va toutefois être contraint de retrouver la ville pour rendre service à Kader, un encombrant revenant. Kader qu’il a connu lorsqu’il animait des ateliers d’écriture à la prison des Baumettes, belle gueule de voyou, spécialiste de l’évasion. Kader, qu’il voit débarquer un jour à Manosque traqué par toutes les polices, en quête d’une planque, bien avant la fin prévue de sa longue peine. Dès lors, il est à craindre que le prix des vivants soit fortement revu à la baisse… Commence un face-à-face entre le silence de l’écriture et celui des quartiers d’isolement, entre la petite musique des mots et le fracas des balles. Au fil de l’intrigue haletante, René Frégni entraîne le lecteur de surprise en surprise, tout en célébrant de son écriture brutale et sensuelle la puissance de la nature et la beauté des femmes.
René Frégni est l’auteur d’une quinzaine de romans, imprégnés de son expérience. Il a exercé divers métiers, dont celui d’infirmier psychiatrique, et a longtemps animé des ateliers d’écriture à la prison des Baumettes. Il vit à Manosque.