Un livre très touchant sur la perte d’un être cher qui a quitté ce monde bien trop vite. L’amour que porte le narrateur à sa mère nous fait réfléchir à l’importance de la nôtre, à la déchirure que cela entrainerait si celle-ci venait à disparaître. La plume de l’auteur et le choix précis et consciencieux des mots rendent le récit encore plus bouleversant, ce qui ne laisse pas le lecteur indemne.

Jandy Nelson décrit avec bien du talent les différentes étapes du deuil par lesquelles passe Lennie. Elle était vraiment proche de sa sœur, et le lecteur sent combien sa perte lui est douloureuse et affecte sa vie. Elle culpabilise pour tous ces petits bonheurs de la vie semés sur son chemin alors que Bailey n’aura plus jamais l’occasion d’être heureuse. Le lecteur s’immerge facilement dans l’histoire qui sait faire pleurer, mais aussi rire. C’est un récit fluide dont la narration est ponctuée de poèmes qu’écrit Lennie sur sa sœur, rédigés aussi bien sur des feuilles que sur des papiers de bonbons ou des gobelets et qu’elle disperse à tout va. Ces poèmes, destinés à exprimer ce qu’elle ressent mais ne sait dire à haute voix, sont remarquablement émouvants. En trois mots : une histoire bouleversante.

Bien que ce soit un roman pour adolescents, il sait aussi bien émouvoir les plus grands. L’histoire poignante d’une jeune fille dont l’aînée, avec qui elle était très complice, est décédée. Un combat pour se lever jour après jour alors que la vie ne semble plus avoir le moindre sens. Et la solitude au milieu de gens incapables de comprendre cette plaie béante qui lui crève le cœur. Elle refuse de vivre vraiment, et rejette le monde extérieur. Sophie est particulièrement ignoble avec sa mère, qui, elle aussi, essaie tant bien que mal de faire son deuil, et c’est bien le seul élément qui pourrait empêcher le lecteur de s’attacher à elle et de compatir. Alice Kuipers sait manier le suspense en semant petites révélations sur petites révélations tout au long du roman. Ainsi, le drame qui a eu lieu n’est clairement défini que vers la fin de l’histoire, et c’est là qu’est dévoilée la véritable raison de la culpabilité de Sophie, raison que le lecteur, jusqu’à cet instant, tente de démasquer. Mais cette œuvre ne se résume pas au deuil, elle traite également de sujets de l’adolescence : l’amour, la famille, la musique, la boulimie,… On y retrouve aussi des thèmes plus graves comme le racisme et la discrimination. Un ouvrage sur le long et douloureux processus de reconstruction après la mort d’un proche, dépeint avec sentimentalité et poésie. Ce livre est un roman bouleversant et tout simplement sublime.

Guillaume Musso manie très bien l’art d’émouvoir le lecteur à travers ses œuvres. Particulièrement avec celle-ci, il exprime la douleur de la perte d’un enfant, les nombreuses conséquences que cela implique sur la vie, l’impossibilité de passer à autre chose pour certains… Le lecteur comprend pleinement ce que ressent le personnage principal et se met à sa place très facilement, ce qui en fait un livre très bouleversant.

Contrairement à la mort cruelle de Susie, ce livre n’est pas vraiment brutal, mais plutôt émouvant. Il est même choquant par la manière détachée dont l’adolescente parle de son viol et de son meurtre. La souffrance de ses proches, et leurs réactions face à la disparition de Susie ne sont pas écrits dans le but de faire pleurer – même s’ils ont cette propriété – mais de faire réfléchir. C’est un roman qui nous pousse à nous interroger : comment survivrions-nous à la perte si barbare d’un ami, d’un enfant ? De là où ils sont, ces êtres chers qui ne sont plus veillent-ils sur nous ? Malgré tout, il est à noter que certains passages sont trop longs et gâchent un peu la lecture, alors même que certains sujets ne sont pas suffisamment abordés, tels que l’enquête menée par la police.