Conseils de lecture

Denoël

Conseillé par (Libraire)
6 août 2014

Coup de coeur de Rémi

Meurtrie par la perte de sa soeur jumelle et fuyant une mère absolument tarée (qu'elle prend pour une sorcière), Morwenna, 15 ans, est recueillie par son père qui la met en pension pour ne pas avoir à trop s'en occuper. C'est là qu'elle découvre le pouvoir immense et consolateur de la littérature, et de la science-fiction en particulier...

Si le roman est sur la corde raide entre réalisme et merveilleux, il s'adresse autant aux lecteurs d'imaginaire qu'aux autres. C'est d'abord le journal de bord d'une ado maltraitée par le destin, et qui cherche par tous les moyens de fuir sa solitude et la cruauté d'un monde où elle se sent étrangère.

Un très beau livre, atypique et sincère, qui sème autour de lui l'envie de lire encore plus !


18,50
Conseillé par (Libraire)
12 juillet 2014

Coup de coeur de Céline

Il est un écrivain qui n’a pas son pareil pour dépeindre les failles humaines et cet écrivain c’est Eric Fottorino.
Chevrotine, le titre tombe comme une sentence, sec et sans ambiguïté. Dès le début, on sait qu’Alcide Chapireau a tué sa femme, Laura. Dès années plus tard, il tente d’écrire une lettre à sa fille pour lui expliquer ce geste. Mais peut-on expliquer un tel acte ?

Si au début de leur histoire, Laura est une jeune femme tendre, attentive et joyeuse, elle se révèlera rapidement être violente, double, manipulatrice, soufflant sans cesse le chaud et le froid.

La rencontre amoureuse douce et émouvante va peu à peu laisser place à un huis clos cauchemardesque dans cette jolie maison de bord de mer. Au fil des pages, la tension monte happant littéralement le lecteur, témoin de ce désastre annoncé !


18,50
Conseillé par (Libraire)
12 juillet 2014

Coup de coeur de Céline

Jasper Gwyn, écrivain de renom publie un article dans The Guardian, dans lequel il déclare que plus jamais il n’écrira. Si son lectorat est sous le choc, son ami et éditeur, lui, est sidéré !

Mr Gwyn, désormais libre de son temps et quelque peu désœuvré, arpente les rues de Londres. C’est lors d’une de ses pérégrinations, dans une galerie d’art où expose un portraitiste qu’il aura une révélation. Il sera « copiste », sorte de portraitiste littéraire….

Un roman puissant, original et troublant illuminé par des personnages comme seul Alessandro Baricco en a le secret !


7,20
Conseillé par (Libraire)
12 juillet 2014

Coup de coeur de Marjolaine

Grâce à ce recueil de nouvelles, partagez l’existence d’hommes et de femmes marqués par la vie. Ils tentent de surmonter leurs problèmes malgré un quotidien rythmé par le surnaturel. Ecrasé sous le poids de la culpabilité, du deuil ou des doutes, chaque protagoniste nous intrigue par son attitude qui nous dérange et nous surprend.

Un livre intense et efficace dont la multitude de récits vous permettra de choisir le fil de votre lecture si toutefois vous parvenez à vous arrêter !


12,50
Conseillé par (Libraire)
12 juillet 2014

Coup de coeur d'Olivier

Normalienne agrégée de philosophie et auteur de L’École, l’Église et la République, La République des instituteurs, Varennes, la mort de la Royauté, Composition française, Retour sur une enfance bretonne ou La Cause des livres, Mona Ozouf consacre la plupart de ses ouvrages à la révolution française et à l’école républicaine. Nouvelle démonstration avec ce Jules Ferry, qui se présente davantage comme un lumineux essai politique qu’une biographie pur sucre. Né en 1832 à Saint-Dié dans les Vosges, député des Vosges, maire de Paris, ministre de l’Instruction publique et président du Conseil, le Lorrain aura exercé une influence considérable sur la vie politique française jusqu’à sa mort en 1893. L’ouvrage s’avère un complément indispensable à qui veut comprendre la pensée et l’action de l’un des hommes les moins bien compris de la Troisième République.

Tout au long de son livre, Mona Ozouf s’interroge sur cette étrange coupure entre les ambitions souvent louables de l’homme politique et leurs réceptions au sein de l’opinion. « Unir la tradition à la liberté, voici la difficulté, voire la contradiction, que Ferry va rencontrer à tous les moments de son parcours. […] Les réformes qu’il a mise en œuvre continuent à tisser notre vie quotidienne. Et pas seulement en raison des écoles qu’il a rendu gratuites, obligatoire et laïques et auxquelles on pense toujours quand on l’évoque. Elle écrit encore, en référence à la liberté de la presse et à celle de réunion, aux libertés syndicales et aux lois municipales, que « Toutes nos libertés publiques, devenues invisibles par leur évidence même, ont été acquises au long des six petites années où Jules Ferry a détenu le pouvoir. » Il était animé, dit-elle, de « cette obsession d’enraciner la République sur un sol durable, de réduire ce qu’il appelait les “soubresauts” de la politique française et de “fixer” les institutions. »

Mona Ozouf s’attache à réhabiliter Jules Ferry dans la mémoire collective nationale, allant jusqu’à battre en brèche les accusations de théoricien du colonialisme dont on l’accable depuis le début des années 1960. « Colonisateur, assurément mais colonialiste, non », jure-t-elle. Le texte est sobre et instructif. Au-delà de la figure de Jules Ferry, il est une invitation à donner du sang neuf aux grandes idées qui fondent notre République.