Tenir sa langue

Polina Panassenko

Éditions de L'Olivier

  • Conseillé par
    23 novembre 2022

    Lorsque la poésie affleure de ce texte, Polina Panassenko, et avec elle ses semblables, triomphe devant notre suffisance. Et, ce texte où la colère n’est jamais loin, reste présent bien après avoir refermé le livre.

    Premier roman très personnel, Tenir sa langue de Polina Panassenko raconte la langue de l’exil mais aussi de l’importance de la langue maternelle. Cette re-création est alors un renouveau de l’une et de l’autre. Beaucoup aimé !
    La suite ici
    https://vagabondageautourdesoi.com/2022/11/22/polina-panassenko-tenir-sa-langue/


  • Conseillé par
    30 octobre 2022

    Les fenêtres de Moscou

    1993. La jeune Polina s’installe en France avec sa mère et sa sœur.
    Entamant le récit de ses démarches administratives pour récupérer son prénom russe, elle retrace ses dernières années à Moscou au cours desquels elle cacha son judaïsme, son chat, sa peur du nouveau langage français, la maladie de sa mère…
    A 31 ans, Polina aura perdu son accent et ses ancêtres mais récupéré son prénom.
    Récit intime, drôle, culturel, trouvant une stabilité entre deux idiomes.
    « J’ai la langue qui me gratte »


  • Conseillé par
    9 octobre 2022

    enfance, langue maternelle

    L’auteure souhaite récupérer son prénom de naissance Polina, francisé sur demande de son père à leur arrivée en France.

    Au fil des chapitres, nous suivons l’enfance de la narratrice née à Moscou, habitant un appartement communautaire avec ses grands-parents ; son départ pour la France ; son arrivée à Saint-Etienne ; ses retours en Russie en été.

    J’ai aimé le ton de l’auteure : d’abord petite fille perdue dans un pays inconnu, dans une langue inconnue ; puis elle grandit mais s’émerveille toujours autant de ce qui l’entoure.

    J’ai aimé la façon qu’elle a d’appréhender sa ville d’adoption : certaines dénomination m’ont fait sourire.

    J’ai aimé le regard tendre qu’elle porte sur ses grands-parents restés au pays.

    J’ai eu plus de mal avec le vocabulaire russe parfois employé par la narratrice, et pas toujours traduit. Comme si elle avait voulu faire sentir à son lecteur les difficultés devant un mot issu d’une autre langue.

    J’ai aimé les multiples sens du titre : apprendre une nouvelle langue, mais aussi ne pas laisser mourir sa langue maternelle ; se taire en Russie sur tout ce qui concerne la France.

    Une lecture riche qui m’a fait réfléchir sur tout ce que l’on emporte avec soi dans sa langue.

    Quelques citations :

    "La vraie France s’appelle Saint-Etienne". (p.50)

    "Ma mère aussi veille sur mon russe comme sur le dernier oeuf du coucou migrateur. Ma langue est son nid. Ma bouche, la cavité qui l’abrite. Plusieurs fois par semaine, ma mère m’amène de nouveaux mots, vérifie l’état de ceux qui sont déjà là, s’assure qu’on n’en perd pas en route. Elle surveille l’équilibre de la population globale". (p.107)

    L’image que je retiendrai :

    celle de la découverte de la raclette avec les voisins leur premier soir dans le nouvel appartement de la famille.

    https://alexmotamots.fr/tenir-sa-langue-polina-panassenko/


  • Conseillé par (Libraire)
    3 septembre 2022

    Un nom, une histoire

    Polina souhaiterais reprendre l'orthographe russe de son prénom qui a été franciser à son arrivée en France pour "facilité son intégration". Mais cette action en justice n'est pas des plus simple et c'est un combat qui s'engage.
    Pour enfin pouvoir utiliser son vrai prénom elle nous raconte son parcours pour se retrouver enfin elle-même et toute l'histoire de sa famille.