Voir B. et autour, l’invention du peintre, l’art comme extrême, et regard sur la ville
EAN13
9782814502819
Éditeur
PublieNet
Date de publication
Collection
Temps Réel
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Voir B. et autour

l’invention du peintre, l’art comme extrême, et regard sur la ville

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Livre numérique

  • Aide EAN13 : 9782814502819
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    1.99
Un homme, deux femmes, la peinture, ateliers, galeries, exposition, une ville
indéterminée et peu à peu le chemin du fantastique qui absorbe l’ensemble.

Les romans et récits concernant, avec les moyens de la littérature, la
fascination qu’exerce l’art de peindre, et comment il peut restituer
l’illusion de réalité, déplacer notre rapport même à la réalité, c’est un fil
rouge de l’histoire de la fiction.

On relève d’emblée le défi narratif d’aller sur ce territoire, où sont le Chef
d’oeuvre inconnu de Balzac, L’Oeuvre de Zola, L’image dans le tapis de James,
ou comment Elstir traverse la Recherche.

On ira au bout de ce défi, jouant avec l’autre archétype d’art extrême : le
vieux peintre chinois se représentant lui-même marchant dans sa toile.

Parce que, à cet endroit de la confrontation du narratif et de peindre, via
l’opposition construite, ici, de deux figures d’artistes, l’homme et la femme,
pas possible de contourner la mort, ou l’hospitalisation entre déprime et
folie, et pas possible de contourner l’ekphrasis : les toiles seront décrites
à même le texte, il portera à sa surface des objets qui ont une autre loi que
le récit, appelant l’image à s’ancrer dans le texte sans le défaire.

Mais ce qui est le plus troublant, dans ce texte, c’est comment l’instance
actuelle de l’art devient le substrat même du récit. L’organisation sociétale
de l’art et comment on le regarde : la galerie, l’exposition collective,
l’atelier, et ces lieux étranges dans les villes où on propose aux artistes de
cohabiter.

Et la ville, justement. Ici, juste une initiale abstraite. C’est elle qui
obsède, elle dont la peinture cherche une instance de vérité, et tout ce qu’on
peut en produire c’est l’énigme.

Christine Jeanney livre un récit d’une grande maturité, parce que cette
complexité est littéralement avalée par le mouvement du récit, la tension qui
l’habite. On pourra la retrouver sur son site de chroniques de lectures et
critiques, où souvent ont été chroniqués des textes de publie.net : Pages à
pages. Et dans Tentatives, son laboratoire d’écriture.

FB
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