- EAN13
- 9782374634326
- Éditeur
- La Gibecière à Mots
- Date de publication
- 02/08/2019
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Le crime de l'Opéra
La loge sanglante - La pelisse du pendu
Fortuné du Boisgobey
La Gibecière à Mots
Livre numérique
-
Aide EAN13 : 9782374634326
- Fichier EPUB, libre d'utilisation
- Fichier Mobipocket, libre d'utilisation
- Lecture en ligne, lecture en ligne
- Fichier PDF, libre d'utilisation
Mise en Forme
- Usage du contraste
Fonctionnalités
- Aucune option d'accessibilité au système désactivée (exception)
- Navigation dans la table des matières
- Balisage de la langue fourni
Normes et Réglementations
- Aucune information
2.99
Fortuné du Boisgobey (1821-1891)
"C’est une histoire d’hier.
Le boudoir était tendu de soie bouton d’or, parce qu’elle était brune, cette
merveilleuse Julia d’Orcival qui tenait si bien son rang à la tête du grand
état-major de la galanterie parisienne. Un feu clair brûlait dans la cheminée,
garnie de chenets Louis XVI, des chenets authentiques où s’étaient posés les
petits pieds des belles du Versailles d’autrefois. La lueur adoucie d’une
lampe en porcelaine du Japon éclairait le réduit capitonné où n’étaient admis
que les intimes. On n’entendait pas d’autre bruit que le roulement lointain
des voitures qui descendaient le boulevard Malesherbes, et le murmure de l’eau
bouillante qui chantait sa chanson dans le samovar de cuivre rouge.
Pourtant, Julia n’était pas seule. Près d’elle, à demi couchée sur une chaise
longue, un jeune homme, plongé dans un vaste fauteuil, tortillait sa moustache
blonde, et regardait d’un œil distrait une terre cuite de Clodion,
représentant des Bacchantes lutinées par des Faunes.
L’élégant cavalier ne songeait guère à cette œuvre d’art, pas plus que la dame
ne songeait au splendide tableau de Fortuny qui rayonnait en face d’elle, et
qu’elle avait payé une somme folle.
Et s’ils se taisaient, ce n’était pas qu’ils n’eussent rien à se dire, car ils
s’observaient à la dérobée, comme deux adversaires d’égale force s’observent
avant d’engager les épées.
Un viveur expérimenté aurait jugé à première vue qu’entre ces amoureux il
allait être question de choses sérieuses. Un auteur dramatique aurait flairé
une situation."
Gaston Darcy vient chez sa maîtresse, la belle Julia d'Orcival, afin de
rompre. Leur entrevue est interrompue par l'arrivée surprise d'un ancien amant
de la courtisane, le comte polonais Golymine, venu l'implorer de partir avec
lui. A nouveau rejeté, le comte, désespéré, part se pendre dans la
bibliothèque de Julia... Ainsi commence une bien ténébreuse affaire de
chantage et de meurtre...
*[5e]: Cinquième
"C’est une histoire d’hier.
Le boudoir était tendu de soie bouton d’or, parce qu’elle était brune, cette
merveilleuse Julia d’Orcival qui tenait si bien son rang à la tête du grand
état-major de la galanterie parisienne. Un feu clair brûlait dans la cheminée,
garnie de chenets Louis XVI, des chenets authentiques où s’étaient posés les
petits pieds des belles du Versailles d’autrefois. La lueur adoucie d’une
lampe en porcelaine du Japon éclairait le réduit capitonné où n’étaient admis
que les intimes. On n’entendait pas d’autre bruit que le roulement lointain
des voitures qui descendaient le boulevard Malesherbes, et le murmure de l’eau
bouillante qui chantait sa chanson dans le samovar de cuivre rouge.
Pourtant, Julia n’était pas seule. Près d’elle, à demi couchée sur une chaise
longue, un jeune homme, plongé dans un vaste fauteuil, tortillait sa moustache
blonde, et regardait d’un œil distrait une terre cuite de Clodion,
représentant des Bacchantes lutinées par des Faunes.
L’élégant cavalier ne songeait guère à cette œuvre d’art, pas plus que la dame
ne songeait au splendide tableau de Fortuny qui rayonnait en face d’elle, et
qu’elle avait payé une somme folle.
Et s’ils se taisaient, ce n’était pas qu’ils n’eussent rien à se dire, car ils
s’observaient à la dérobée, comme deux adversaires d’égale force s’observent
avant d’engager les épées.
Un viveur expérimenté aurait jugé à première vue qu’entre ces amoureux il
allait être question de choses sérieuses. Un auteur dramatique aurait flairé
une situation."
Gaston Darcy vient chez sa maîtresse, la belle Julia d'Orcival, afin de
rompre. Leur entrevue est interrompue par l'arrivée surprise d'un ancien amant
de la courtisane, le comte polonais Golymine, venu l'implorer de partir avec
lui. A nouveau rejeté, le comte, désespéré, part se pendre dans la
bibliothèque de Julia... Ainsi commence une bien ténébreuse affaire de
chantage et de meurtre...
*[5e]: Cinquième
S'identifier pour envoyer des commentaires.