- EAN13
- 9782353711826
- Éditeur
- Champ social Editions
- Date de publication
- 31/05/2011
- Collection
- Questions de société
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Prisons sous tensions
Georges Benguigui, Guillaume Malochet, Fabrice Guilbaud
Champ social Editions
Questions de société
Livre numérique
-
Aide EAN13 : 9782353711826
- Fichier EPUB, libre d'utilisation
- Lecture en ligne, lecture en ligne
- Fichier Mobipocket, libre d'utilisation
9.99
Autre version disponible
-
Papier - Champ social 20,00
Le 24 novembre 2009, le Parlement français a voté une loi pénitentiaire
présentée par la Garde des Sceaux comme la « source essentielle d’un droit
pénitentiaire clarifié, modernisé, en phase avec les attentes de notre
démocratie ». En faisant de l’individualisation des peines et de la lutte
contre la récidive les deux piliers du service public pénitentiaire, cette loi
était censée poser les jalons de la modernisation tant attendue des conditions
de détention.
Et pourtant... La France essuie toujours de sévères critiques sur l’état de
délabrement de son parc pénitentiaire. Le nombre de suicides en détention se
maintient à un niveau élevé. Les condamnations de personnes souffrant de
pathologies psychiatriques avérées ne fléchissent pas. La construction de
nouvelles prisons se poursuit, les peines s’allongent et continuent de punir
les plus pauvres. Le credo des promoteurs de ce système tient en une phrase :
il faut protéger la société contre les dangers représentés par certains de ses
éléments.
Et pourtant... Par-delà ses réformes successives, la prison ne change pas :
c’est une cocotte-minute, travaillée de l’intérieur par des logiques
paradoxales qui lui donnent le visage intemporel d’un lieu a-démocratique. La
prison n’est ni un instrument de défense sociale, ni un outil de
réhabilitation : elle est l’un et l’autre à la fois, porteuse d’une mission
paradoxale, contenir et réinsérer, maintenir sous écrou et faire émerger un
projet post-carcéral. Les tensions sont constitutives de l’institution
carcérale : elles en forment l’armature quotidienne et le fondement politique.
C’est munis de cette grille de lecture que onze contributeurs, sociologues,
juristes et politistes, livrent ici le fruit de recherches empiriques
originales.
présentée par la Garde des Sceaux comme la « source essentielle d’un droit
pénitentiaire clarifié, modernisé, en phase avec les attentes de notre
démocratie ». En faisant de l’individualisation des peines et de la lutte
contre la récidive les deux piliers du service public pénitentiaire, cette loi
était censée poser les jalons de la modernisation tant attendue des conditions
de détention.
Et pourtant... La France essuie toujours de sévères critiques sur l’état de
délabrement de son parc pénitentiaire. Le nombre de suicides en détention se
maintient à un niveau élevé. Les condamnations de personnes souffrant de
pathologies psychiatriques avérées ne fléchissent pas. La construction de
nouvelles prisons se poursuit, les peines s’allongent et continuent de punir
les plus pauvres. Le credo des promoteurs de ce système tient en une phrase :
il faut protéger la société contre les dangers représentés par certains de ses
éléments.
Et pourtant... Par-delà ses réformes successives, la prison ne change pas :
c’est une cocotte-minute, travaillée de l’intérieur par des logiques
paradoxales qui lui donnent le visage intemporel d’un lieu a-démocratique. La
prison n’est ni un instrument de défense sociale, ni un outil de
réhabilitation : elle est l’un et l’autre à la fois, porteuse d’une mission
paradoxale, contenir et réinsérer, maintenir sous écrou et faire émerger un
projet post-carcéral. Les tensions sont constitutives de l’institution
carcérale : elles en forment l’armature quotidienne et le fondement politique.
C’est munis de cette grille de lecture que onze contributeurs, sociologues,
juristes et politistes, livrent ici le fruit de recherches empiriques
originales.
S'identifier pour envoyer des commentaires.