- EAN13
- 9782307007302
- Éditeur
- FeniXX réédition numérique (Service régional de l'archéologie de Rhône-Alpes)
- Date de publication
- 1994
- Collection
- Documents d'archéologie en Rhône-Alpes
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Brandes-en-Oisans, la mine d'argent des Dauphins, XIIe-XIVe s. (Isère)
Marie-Christine Bailly-Maître, Joëlle Bruno Dupraz
FeniXX réédition numérique (Service régional de l'archéologie de Rhône-Alpes)
Documents d'archéologie en Rhône-Alpes
Livre numérique
Aux XIIIe et XIVe siècles, les besoins en métaux précieux de l’Occident n’ont
cessé de croître. Principal métal monétaire, l’argent était tout aussi
indispensable au bon fonctionnement de l’économie, qu’au développement des
États. Les techniques de production de l’argent — au Moyen Âge — restaient mal
connues, en raison de sources écrites insuffisantes. L’ouvrage de Marie-
Christine Bailly-Maître et de Joëlle Bruno Dupraz présente — de manière
précise — une exploitation de plomb argentière médiévale, celle de Brandes-en-
Oisans (L’Alpe-d’Huez). À partir de l’étude des textes, mais surtout d’une
enquête archéologique approfondie, apparaissent ainsi des mines, des
installations de traitement du minerai et, aussi, une communauté de mineurs,
son habitat, sa vie quotidienne, ses rites. Une telle enquête est unique à ce
jour. Le cas de Brandes, mine moyenne à l’échelle européenne, mais de première
importance pour le Dauphiné, est significatif de l’évolution des exploitations
aux XIIIe et XIVe siècles. L’étude de terrain menée en surface — mais aussi
sous terre — met en évidence un système hydraulique, qui actionnait les meules
écrasant le minerai et alimentait les lavoirs. Dans la mine, les travaux pour
assurer l’évacuation des eaux, le cheminement boisé sur lequel des sortes de
traîneaux transportaient le minerai, annoncent la révolution des techniques
des siècles postérieurs. Cette étude démontre l’effort d’innovation
remarquable, développé à la veille de la crise du XIVe siècle qui a touché
toute l’Europe et a, en particulier, emporté l’exploitation de Brandes et, par
là-même, ruiné le village.
cessé de croître. Principal métal monétaire, l’argent était tout aussi
indispensable au bon fonctionnement de l’économie, qu’au développement des
États. Les techniques de production de l’argent — au Moyen Âge — restaient mal
connues, en raison de sources écrites insuffisantes. L’ouvrage de Marie-
Christine Bailly-Maître et de Joëlle Bruno Dupraz présente — de manière
précise — une exploitation de plomb argentière médiévale, celle de Brandes-en-
Oisans (L’Alpe-d’Huez). À partir de l’étude des textes, mais surtout d’une
enquête archéologique approfondie, apparaissent ainsi des mines, des
installations de traitement du minerai et, aussi, une communauté de mineurs,
son habitat, sa vie quotidienne, ses rites. Une telle enquête est unique à ce
jour. Le cas de Brandes, mine moyenne à l’échelle européenne, mais de première
importance pour le Dauphiné, est significatif de l’évolution des exploitations
aux XIIIe et XIVe siècles. L’étude de terrain menée en surface — mais aussi
sous terre — met en évidence un système hydraulique, qui actionnait les meules
écrasant le minerai et alimentait les lavoirs. Dans la mine, les travaux pour
assurer l’évacuation des eaux, le cheminement boisé sur lequel des sortes de
traîneaux transportaient le minerai, annoncent la révolution des techniques
des siècles postérieurs. Cette étude démontre l’effort d’innovation
remarquable, développé à la veille de la crise du XIVe siècle qui a touché
toute l’Europe et a, en particulier, emporté l’exploitation de Brandes et, par
là-même, ruiné le village.
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