La Chute de l’Empire athénien, Nouvelle histoire de la guerre du Péloponnèse. Tome IV
EAN13
9782251919751
Éditeur
Les Belles Lettres
Date de publication
Collection
Histoire
Langue
français
Langue d'origine
anglais
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La Chute de l’Empire athénien

Nouvelle histoire de la guerre du Péloponnèse. Tome IV

Les Belles Lettres

Histoire

Livre numérique

  • Aide EAN13 : 9782251919751
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Pourquoi, alors qu’ils avaient réussi à survivre et à se remettre du désastre
de l’expédition de Sicile, les Athéniens ont-ils finalement perdu la guerre ?
C’est à cette question que s’attache Donald Kagan dans ce quatrième et dernier
volume de sa Nouvelle Histoire de la guerre du Péloponnèse. L’ouvrage couvre
les dix années qui vont des suites immédiates de la destruction du corps
expéditionnaire athénien en Sicile en 413 jusqu’à la capitulation d’Athènes en
404. La période est marquée par le déplacement du théâtre principal des
opérations en mer Égée, sur les côtes de l’Asie Mineure et dans l’Hellespont,
après que l’édification par les Spartiates d’un fort permanent à Décélie et
l’installation d’une armée commandée par Agis, l’un des rois de Sparte, eurent
bloqué le jeu en Attique. Privés de l’Attique et de ses ressources agricoles
et minières, et alors qu’ils se battaient pour garder le contrôle de leur
empire et des revenus qu’ils en tiraient, la révolte de l’Eubée en 411 sema la
panique chez les Athéniens. Il ne restait plus à Athènes comme seule source
d’approvisionnement en blé que le grenier des pourtours du Pont-Euxin. La
maîtrise des détroits (Hellespont et Bosphore) devint alors vitale, au moment
même où elle lui était contestée. Dans son analyse de ce nouveau contexte,
Kagan met en évidence la victoire définitive des stratégies autrefois
impulsées par Démosthène et Cléon d’un côté, et par Brasidas de l’autre, sur
le schéma péricléo-archidamien qui avait caractérisé les premières années de
la guerre. Plus précisément, c’est en radicalisant la stratégie archidamienne
(en instaurant un blocus terrestre permanent de l’Attique) et en la complétant
par celle de Brasidas (ouverture de nouveaux fronts et conclusion de nouvelles
alliances à l’Est) que le camp péloponnésien allait provoquer une véritable
rupture dans le conflit par l’intervention d’un nouvel acteur : les Perses,
animés par l’espoir de récupérer les cités d’Asie Mineure perdues après les
guerres médiques. Cette nouvelle stratégie fut prise en charge par Alcibiade
et Lysandre, qui allièrent de manière indissoluble le militaire et le
diplomatique. Lysandre avait cependant l’avantage sur Alcibiade d’être
meilleur tacticien et meilleur diplomate, et surtout de ne pas être
décrédibilisé dans son propre camp. S’étant assuré un soutien fiable des
Perses à l’arrivée aux commandes de Cyrus le Jeune, nouveau satrape d’Ionie,
Lysandre put parachever le schéma brasidien en obtenant les moyens de financer
et d’entraîner une puissante flotte, enfin capable de rivaliser avec celle des
Athéniens. Brillant stratège et très ambitieux, Lysandre remporta alors deux
victoires navales décisives à Notion (en 406) et à Aïgos-Potamoï (en 405).
Cette dernière vit l’anéantissement de la flotte athénienne et le retour du
gros de l’armée spartiate en Attique pour porter le siège devant Athènes. Les
ruses de Lysandre condamnèrent rapidement la cité à la famine et la paix fut
signée en 404. La défaite d’Athènes était totale. Mais temporaire.
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