Une journée dans la vie d'Abed Salama. Anatomie d'une tragédie à Jérusalem
EAN13
9782072998157
Éditeur
Gallimard
Date de publication
Collection
NRF Essais
Langue
français
Langue d'origine
anglais
Fiches UNIMARC
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Une journée dans la vie d'Abed Salama. Anatomie d'une tragédie à Jérusalem

Gallimard

NRF Essais

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Le 16 février 2012 s’annonce comme une journée ordinaire pour Abed Salama, un
Palestinien des Territoires occupés. Tôt le matin, son fils Milad est parti en
excursion avec son école. Très vite la rumeur se répand qu’un bus scolaire a
été heurté de plein fouet par un semi-remorque sur une route sous contrôle
israélien mais très mal équipée et entretenue car empruntée pour l’essentiel
par des Palestiniens. N’était le nombre de victimes brûlées vives (enfants et
institutrice), il aurait pu ne s’agir que d’un banal accident de la route, dû
à un trafic surchargé puisque ralenti par un checkpoint de l’armée israélienne
— elle endigue aux heures de pointe la circulation des Palestiniens afin de
faciliter celle des colons israéliens. Tout se déploie dans le récit serré et
l’écriture neutre de Nathan Thrall : la fracture des familles palestiniennes
entre les membres qui acceptent de collaborer avec les services sécuritaires
d’Israël, suite aux accords d’Oslo, et ceux qui refusent la corruption morale
et financière que cela entraîne ; les conditions de scolarisation et
d’embauche dans une situation d’occupation ; les itinéraires imposés par
Israël aux Palestiniens afin de raccourcir et sécuriser au maximum les trajets
des colons qui ceinturent Jérusalem : ceux-ci occupent toujours plus de terres
qui étaient encore palestiniennes en 1948, dont la population a été chassée et
les noms arabes ont été effacés ; la construction d’un mur de séparation entre
colonies juives et villages arabes, qui oblige les Palestiniens à d’absurdes
détours, sur des axes surchargés, et qui, en l’occurrence, empêchera ce jour-
là les secouristes d’arriver à temps sur les lieux. Thrall anatomise une
tragédie à Jérusalem. De cette chaîne de causalités, la justice de l’État
hébreu ne retint que la responsabilité du chauffeur palestinien du semi-
remorque, condamné pour défaut de maîtrise du véhicule.
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